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Geek bagatelles

introspections d'après quelques fragments de la

IXe symphonie de Beethoven pour orchestre et

ensemble de smartphones

 

Cette pièce met en scène quelques fragments de la IXe

symphonie de Beethoven en les imaginant comme des

"restes", des vestiges ou des ruines d'un chef-d'oeuvre

disparu.

Ainsi, les quelques huit fragments utilisés - parfois une

seule harmonie - subissent les mêmes "outrages" que le

temps, les catastrophes naturelles ou la volonté

destructrice des hommes, infligent aux monuments des

grandes civilisations passées: écroulement, érosion,

effondrement, décombres, éparpillement, déplacement,

sable, pierres, superposition, disparition, transformation,

enfouissement, ensevelissement.

Il n'en demeure pas moins, que ces vestiges résistent

dans leur dénuement et provoquent en nous des

émotions fortes, vives, de nostalgie, de persistance, de

rémanence, de poésie.

L'analogie de ce temps désormais disparu, avec celui de

notre propre temps, conduit à d'autres perspectives, qui

viennent ici révéler nos propres disparitions, nos

propres érosions, notre mémoire lacunaire, de ce qui

reste en nous de distinct ou d'indistinct, nos ruines

personnelles, d'éléments jadis fastueux, renvoyant aux

splendeurs d'antan ou se confondant avec le sable et la

poussière.

Autre analogie avec les destructions récentes du Temple

de Bêl à Palmyre par l'Etat islamique, destructions de

nos valeurs les plus nobles, ou encore dans un tout

autre domaine, mais bien plus insidieux et moins

spectaculaire, la dislocation de nos sociétés, par une

économie mondialisée, hégémonique, régnant en

dérèglementant, par entreprises supra-étatiques,

bafouant les droits fondamentaux, délocalisant,

"uberisant", sous le regard impuissant des politiques,

ces chantres du consumérisme, de l'hyper-connectivité

indiquent qu'une tout autre civilisation est en

mouvement - les civilisations ne sont pas immortelles -

et en cela, Geek bagatelles, risque de ne plus être une

fiction.

Bernard Cavanna (septembre 2016)

 

Geek Bagatelles

€15.00Price
  •  

    • Discipline / Instrument : orchestre et ensemble de smartphones
    • Nomenclature : 2 2 2 2 - 2 2 1 0 - 2 perc. - 8 6 4 4 2
    • Durée : 20'
    • Nombre de pages : 59
    • Réf. : EdA-2016-02
    • Date de parution : 01/09/2016
    • ISBN / ISMN : en cours

     

     

    Création : 20 novembre 2016, Cité de la musique (PARIS), Orchestre de Picardie, direction : Arie van Beek

     

    Téléchargement libre et gratuit - free download

     

    acheter la partition - buy the score

    contact@editionsagite.net

    impression à la demande - print on demande

    15€ format A4, 25€ format A3

     

    Location matériel orchestre

    contact@editionsagite.net

     

    Geek bagatelles

    Introspections through fragments of Beethoven’s IX symphony for orchestra and smartphones

     

    This piece presents a number of fragments of the Beethoven’s IX symphony and imagines them as the “remnants”, the vestiges or ruins of a lost masterpiece. 

    Therefore, the eight fragments that are used – sometimes amounting to no more than a harmony – undergo the same “ravages” that time, natural disasters or man’s destructive bias inflict on the monuments of the great civilisations of the past: crumbling, erosion, collapse, ruin, dispersal, displacement, sand, stone, superimposition, disappearance, transformation, burial, interment.

    The fact remains that these remnants defy their fate and stir powerful, living emotions within us, those of nostalgia, persistence, endurance and poetry.

    The analogy between this time which is now lost, with that of our own time, opens up new perspectives, which appear to reveal our own losses, our erosion, our flawed memories, what remains distinct or grows indistinct within us, our personal ruins, the faded glory, recollections of the splendour of days gone by or that are lost in the sand and dust. 

    Another analogy of the recent destruction of the Temple of Bel in Palmyra by the Islamic State, destruction of our highest values, or even in a completely different domain, but one which is much more insidious and less spectacular, the dislocation of our societies, by a globalised, hegemonic economy, that rules through deregulation and is run by supra-state companies, flouting fundamental rights, relocating, “uberising”, right under the helpless gaze of our policies, these champions of consumerism, of hyper-connectivity suggest that a completely different civilisation is on the rise – civilisations are not immortal – and with that, Geek bagatelles, looks like it could be more than just a fantasy.

    Bernard Cavanna (September 2016)

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